mardi 8 septembre 2015

Questionnaire pour écrivant.e.s, 27 et dernier - Clara L., 20 ans

Quel âge as-tu ?
20 ans.

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
Non.

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ?
Si je publie un jour, ce sera sous mon nom.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
J’ai un pseudo mais il ne représente pas la personne que je suis quand j’écris.

Combien de textes as-tu publiés ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, romans, etc. Ne donne pas le titre, seulement le nombre approximatif.)
Aucun à ce jour.

Quel genre de textes as-tu écrits sans jamais vouloir les faire lire ?
Des journaux intimes, des lettres à moi-même, des pensées et des réflexions que je ne peux avoir qu’à l’écrit. Et certains débuts de récits divers, qui peuvent être très crus, sur un ton dur.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Des romans, des fictions, des récits.

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?
Je n’ai jamais achevé les textes que j’ai commencés, et j’estime aussi que certains de ces textes ne conviendraient pas à la publication. J’écris avant tout pour moi, la publication serait très secondaire et arriverait un peu après la bataille, ce n’est pas ce que je recherche d’abord dans l’écriture.

Quand as-tu commencé à écrire ? À quel âge ?
J’écris depuis au moins 6 ans, je devais avoir 13 ou 14 ans, j’étais au collège.

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Le besoin de mettre par écrit des choses que je ne pouvais exprimer autrement, que ce soit ce qui se passait dans mon quotidien ou des inspirations données le plus souvent par des rêves que j’ai fait.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Au tout début, un journal intime.

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Toujours sur du papier, cahier ou feuille volante, peu importe, toujours à la main.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
J’ai lu beaucoup de livres jeunesse à ce moment-là, souvent dans des univers fantastiques ou de science-fiction. J’ai aussi beaucoup lu Amélie Nothomb et des écrivains japonais, j’aime leur style décalé et parfois impossible à comprendre.

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Le fait d’écrire m’apportait, et m’apporte toujours, de me canaliser et d’exprimer mes émotions, ce que j’ai toujours eu du mal à faire en dehors de l’écriture. Et aussi de capter certaines idées qui me passent par la tête et que je risque d’oublier.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
J’ai déjà fait lire quelques débuts d’histoire à ma famille et mes amies, mais seulement celles que j’estime pouvoir être lues, que ce soit par leur qualité ou par leur registre.

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ?
Ma famille était fière, mais la réaction la plus surprenante pour moi a été de retrouver, dans un de mes cahiers, une lettre de quelqu’un qui avait lu par hasard une de mes histoires « cachées », que personne n’avait lu jusqu’à lors, et cette lettre anonyme m’a beaucoup marquée.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Rien d’achevé encore, malheureusement, mais j’ai écrit quelques textes qui sont ceux pour lesquels je me dis qu’un jour, je pourrai les finir et peut-être les publier, et qui sont ceux que j’ai envie de travailler le plus.

À l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Je ne sais pas trop, c’était surtout un nom sur la couverture. Lire Amélie Nothomb a contribué à faire changer cette image dans les livres où elle s’implique personnellement ou du moins implique son nom, que ce soit vrai ou non.

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Sinon, pourquoi ?
J’ai toujours dans un coin de ma tête qu’un jour, je pourrai finir ce que j’ai commencé et publier un ou plusieurs livres. Mais ce sera en parallèle d’une autre activité.

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
J’écris quand j’en ai besoin, selon la situation qui déclenche ce besoin, soit encore des journaux intimes, soit des fictions, soit des lettres. Et le ton change du tout au tout selon mon humeur.

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Je dirais aucun, ou tous, car j’écris avant tout pour moi, et je ne juge pas ce que j’écris. Tout ce que j’ai écrit est au même niveau à mes yeux, quelle qu’en soit la qualité.

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’a values l’écriture ?
La frustration de me retrouver sans motivation pour des projets qui me tiennent à cœur, alors que j’ai envie de continuer mes histoires, je n’ai pas toujours l’envie nécessaire. Mais ce n’est malheureusement pas valable que pour l’écriture…

Questions complémentaires posées par les répondant.e. s à ce questionnaire (tu es invité. e à ajouter la tienne)

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportées par l’entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans)
Elles me touchent beaucoup et je les prends en compte en me relisant, car elles sont peu nombreuses pour l’instant, donc d’autant plus importantes. Mais j’essaie le plus possible d’être critique envers moi-même et de faire cette démarche seule.

Comment te sens-tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? (Didier Austry)
L’écriture est une facilité pour échapper à la souffrance.

Que manque-t-il à ton écriture pour qu’elle devienne des livres imprimés ?(Lyjazz)
Des heures et des heures de travail, et quelques rêves inspirants. Peut-être beaucoup plus, ou beaucoup moins.

Quelle est ta contrainte préférée ? (Stern)
Avoir un stylo qu’on ne peut pas effacer, ou un crayon sans gomme, pour être obligée de raturer quand quelque chose ne va pas.

Dans quel contexte écris-tu le mieux ? Et au contraire, dans quel contexte souffres-tu en écrivant ? (bonnie parcoeur)
Je peux écrire partout, j’ai toujours un cahier sous la main (à la limite, sur mon téléphone), au contraire le contexte où je souffre c’est quand je ne peux pas écrire sur le moment de l’inspiration, car ensuite c’est perdu.

Peut-on perdre le goût de l’écriture ? (Elise Marcende)
Peut-être, mais on ne perd jamais le goût d’écrire, une fois qu’on l’a.

Que vois-tu dans ta bibliographie d’ici quinze ans ? (Jack Parker) 
D’ici quinze ans, peut-être au moins un de mes projets achevés, si j’ai de la chance.

As-tu besoin de penser à quelqu’un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ?
 (S., bientôt 47 ans) 
Ce n’est pas un besoin, c’est une nécessité que de penser à moi quand j’écris. Au fond, j’ai une écriture très narcissique. C’est aussi ce qui me permet de faire la part des choses dans la vie de tous les jours, quand je n’écris pas, et où je ne suis pas aussi égocentrée, au contraire.

Penses-tu que ton écriture manuscrite reflète ce que tu es et ce que tu fais passer dans tes textes ? (Clara L., 20 ans)
Je la pose et j’y réponds, car je pense que cette question a son importance quand on écrit surtout à la main. Mon écriture a tendance à être très difficile à déchiffrer pour les personnes qui n’en ont pas l’habitude, et je suppose depuis quelques temps que cela me permet de me protéger de lecteurs indésirables…


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Merci à toutes et à tous pour vos contributions à ce questionnaire.
MW



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